vendredi 24 avril 2009

Souper de filles: chili-caipirinha!

Comme vous l'avez vu dans ma dernière recette, j'ai une vision de la cuisine qui gagne à ne pas être connue: les temps de cuisson et les mesures c'est pour les frileux! Je suis allergique à ce que Daniel Pinard appelle les "stratégies d'obéissance." Mais pour tous ceux qui aime être trainé à l'aveuglette, je persisterai avec un repas vraiment complet cette fois.

Deux fois par mois, on largue nos mômes et nos chums et on mange des trucs super épicés pour justifier de se descendre de concert une bonne dose d'alcool fort. Vous me direz, un souper de filles on sait comment ça finit.... Les hommes pensent qu'on fait des batailles d'oreillers en sous-vêtements sexy et les femmes savent qu' immanquablement il y aura une comparaison de nos derniers régimes, de ce que font les enfants (oh! y est-y cute!) et, suivant les âges et situations familiales respectives, des échanges d'impression sur nos vies sexuelles (je suis la seule divorcée, donc la seule qui parlerait bien de sexe à nouveau, mais les autres ne savent plus ce que c'est alors je la mets en sourdine, hé hé hé).

Ce soir c'est chez moi. Hier, j'ai achète de la salsa, des chips au jalapeno, des chips de mais bleu, et le guacamole mortel de Valmont (sur Mont Royal). Tout le monde croit que je le fais moi même car ils reste des gros morceaux d'avocat dedans. Attention! La cachaça pour les caipirinhas, il faut s'y prendre à l'avance car ce n'est pas toutes les SAQ qui en ont. Si vous n'en trouvez pas, utilisez du rhum (brun par pitié, pas cette cochonnerie de Bacardi) et ça vous fera des Caipirissima. c'est pas grave, c'est bon aussi.

Le matin, je fais revenir de l'ail finement haché dans très peu d'huile d'olive et j'y balance à peu près 150g/personne de boeuf haché et à peu près 400gr de veau pour courronner le tout. Poivre, PAS de sel. Arrêtez avec le sel déjà!

Une fois que c'est presque bien cuit, je mets le tout dans la mijoteuse, rajoute des haricots rouges (au moins 2 boites) et une boite de tomates concassées (sans aucun additif, pas avec ces horreurs d'épices soi-disant italiennes). Je mets une tonne de chili, du cayenne et du tabasco et je laisse cuire au moins 6hrs. J'ai des amis qui font leur poudre de chili eux-mêmes, personnellement je me vois mal courir tout Montréal pour trouver des piments Ancho et du paprika Hongrois. J'en connais même qui colle de la Sriracha dedans (vous savez, ce chili thailandais dans la grosse bouteille avec le capuchon vert, qu'on trouve dans tous les restos asiatiques). Là, ça me pose un vrai problème. Géopolitiquement, ça n'a aucun sens de coller des épices thaï dans du chili con carne. Par pitié!

Au fur et à mesure de la journée, je vais ajuster les épices et il m'arrive de rajouter des tomates ou des haricots aussi. J'ai une "vision" de ce que doit être le chili: Suivant la quantité de viande il faut qu'il y ait une quantité "harmonieuse" de haricots et de tomates. Ça se fait donc différemment selon qu'on est plus haricots que viande!

Je fais du quinoa avec, plutôt que du riz, c'est plus léger et c'est croquant juste ce qu'il faut. Si vous savez pas ce qu'est le quinoa, filez dans une bonne épicerie ou un Rachel-Berry (si en plus vous savez pas ce qu'est un Rachel-Berry je tiens à préciser que ce n'est pas la soeur de Halle Berry mais une chaine de magasins d'aliments et produits naturels et y'en a même un au coin de Rachel et... Berri, eh oui!)

Comme dessert: ananas frais coupé et en cas de gros coup de blues d'une des filles, on fait une petite fondue au chocolat. Surtout, on ne néglige pas l'aspect revigorant d'un thé parfumé à la fin du repas (thé vert ou blanc à privilégier) ou alors vous faites des ti-ponches! Ça revigorera de même.

Maintenant les choses sérieuses: quand les filles arrivent, je leur apprend à faire une caipirinha. C'est plus sympa que faire le service pour tout le monde et, surtout, si tu donnes une caipirinha à une femme, tu la soûle un soir, si tu lui apprends à faire des caipirinhas, elle pourra se soûler tous les soirs. C'est ça aussi la libération de la femme.

Dans un "tumbler" je mets une lime coupée en 8 (la lime ne se coupe JAMAIS sans avoir été préalablement roulée avec le plat de la main sur sur une surface dure. Ça aide le jus à sortir. Éviter de les rouler sous les aisselles car on va mettre le fruit entier avec la peau....) que j'écrase avec un pilon spécial (vendue avec la bouteille de Cachaça sinon dans tous les bons magasins d'articles de cuisine) et une cuillère à soupe de sucre brun organique (oui, c'est très important qu'il soit organique! c'est plus meilleur pour la santé héhé). J'écrase jusqu'à ce soit plus écrasable, je mets des glaçons, je couvre de cachaça (2/3 pour 1/ de jus de lime) et je remue avec une petite cuillère. Tata!

Attention! La première cachaça se boit toute seule (tu penses, c'est du sucre) et il faut 15min après l'avoir fini pour que le coup de bambou tombe sur la nuque... mais c'est trop tard! on en est déjà à la 2ème et très vite on est déchiré comme un drap de pauvre.

Bon avec ça, elles finiront surement par parler de sexe....

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